mercredi 28 janvier 2015
Des coups de jus. Comme si un courant électrique me parcourrait tout le corps, pour finir par mon cerveau. L'engourdissant, le rendant passif. Comme si je ne le contrôlais plus. Ou plutôt comme si lui ne me contrôlait pas. 

Des palpitations, des montées d'adrénaline... alors que je ne fais rien. Rien d'autre que pleurer. Pourquoi je pleure d'ailleurs ?

Les doigts engourdis. Des gestes gauches. Mettre un pied devant l'autre devient difficile. Mes gosses se battent, il faut que je me lève... Pitié ! Lève moi ! C'est si dur... 

Les vertiges me terrassent. Tout résonne dans ma tête...

Je me sens dépérir. Je ne suis plus que l'ombre de moi même. Je dois faire face... Mais face a quoi ? a qui ? Je ne sais même plus vraiment ce que je fais ici... Si vous saviez ce que je peux regretter de vivre dans des moments pareils.

C'est dans ta tête. Oh oui. Combien de foi je vais l'entendre encore cette phrase. 

C'est si simple de croire que ce n'est rien quand on est pas roué de coups de l'intérieur, quand on ne sens pas son cœur se déchirer littéralement. Si évident lorsqu'on ne se pose pas la question de savoir pourquoi on est la. Si facile de penser qu'il ne s'agit que de ne plus prendre un cachet.

Si vous saviez toute la colère qu'il y a en moi. Toute cette rage, cette haine, a l'encontre de cette main qui ne s'est jamais tendue. 

On crois avoir une famille, des amis. Et puis on se retrouve dans le noir. On s'y enfonce, encore et encore... Jusqu’à ne plus voir la lumière. Et un jour, on ne nous vois plus. Tellement caché dans les abysses de son mal être. Et on s'enfonce, toujours plus... Jusqu'au jour ou on se dit qu'on devrait en parler. Que vivre avec toute cette tristesse est sûrement guérissable.

On se trouve séduit par cette facilité. La formule magique qui te fait voir la vie en rose. A défaut d'une main, on trouve un cachet. Et c'est au moment ou ce cachet remplace la main qui ne se tend pas que la vie bascule...

Parce que ce cachet, il ne guéri pas les blessures. Il les cache. Comme une camisole, il emprisonne toute la colère, toute la haine... Et un jour, quand l'envie de reprendre le contrôle de sois arrive, tout s'écroule. Ce cachet qui maintenait si bien les fantômes de ma vie, m'a fait tomber encore plus bas que la ou il m'a pris en chemin.

Aujourd'hui, ça fait quatre jours que ce cachet n'adoucis plus mon quotidien. Quatre jours de souffrance. Quatre jours de cris, de larmes, de pensées sombres, d'envies obscures...

Quatre jours que je me bat contre moi même, juste pour réussir a me lever, juste pour emmener mes enfants a l'école, juste pour dire "bonjour" a ceux qui me le dirait... 

Quatre jours que mon entourage ne comprend rien. Qu'ils préfèrent me laisser pleurer dans mon coin plutôt que de me tendre la main. Oh... Suis je bête. Je suis juste en train de somatiser...

Et aujourd'hui, telle une droguée en manque, je compte les jours. Je me demande quand ces symptômes de sevrages vont me laisser du répit. Et surtout, je me demande comment je serais après... Et ça, ça fait vraiment très peur.






2 commentaires:

  1. :( Ya l air d etre une fille tellement génial , j arrive pas a comprendre ce qui t arrive ... Ca a l air tellement dur ... S'il sufisais de claquer des doigts je le ferais ... Mais en attendant je t envoie plein de bisous ... Magique j espère ...

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    1. Si seulement je pouvais comprendre ce qui m'arrive, je n'en serai pas rendu la... La dépression ca ne s'explique pas. Il n'y a pas de raison. C'est comme chercher pourquoi on a un cancer...

      Tu as tout pour être heureuse, mais y'a toujours un nuage noir au dessus de ta tête...

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