Aujourd'hui était un jour sans. Plus trop de force pour gérer le quotidien. Je vais pas m'éterniser sur le sujet, je vous laisse juste avec ce que j'ai enregistré cette après midi...

Il s'agit d'une musique de Mary Lambert, que j'ai découvert au hasard de mes voyages Youtubesque. La belle a fait un magnifique duo avec Macklemore, "Same Love", qui m'a littéralement fait tomber amoureuse de la voix de cette femme !

Et puis le piano et moi, c'est... TOUT ! <3
Un des grands regrets de ma vie et de ne pas savoir en jouer... Enfin on ne peut pas tout avoir !

Voila... Ne sois pas trop dur, j'ai découvert cette chanson il y a même pas une semaine ;)

Ce weekend, je me suis offert le fameux-livre-qu'on-ne-présente-plus : Saccage ce Carnet de Keri Smith. Le concept de ce livre est assez simple et plutôt nouveau : "créer, c'est détruire".

Au début, quand tu feuillette les pages, tu te dis "nooon... je vais pas faire ca a mon livre quand même !". Et puis tu finalement, tu te prête au jeu. Et tu t'amuse !

Je ne vais pas vous montrer les pages dans l’ordre du livre, mais dans l'ordre ou je les saccage.

La première page, ma première, a été plutôt simple. La consigne : "Colle une photo de toi que tu détestes. Gribouille-la !".

Très facile a réaliser quand on a comme moi une grosse aversion pour sa propre personne ! ;)

Ça fait du bien, ça détend... Ça pourrai presque être artistique ! ;)

Depuis que je suis gamine, je chante. Tout le temps, partout. Souvent sans m'en rendre compte. Ca agace prodigieusement ma moitié qui déteste (selon ses dires) "les gens qui chantent". Les conversations a ce sujet finissent invariablement en "va te faire foutre, t'es qu'un connard".

Mais comme le dit le vieil adage : quand le chat n'est pas la, les souris dance. Et moi, quand ma moitié n'est pas la : je chante !

Mon petit frère étant un musicos débutant, il est relativement bien équipé. Il joue du piano, du synthé, et suis des cours au conservatoire. Il y a un an, il s'est acheté un micro semi pro. Il ne s'en était jamais servis car le chant c'est pas forcément son domaine (ou bien comme moi, il se cache pour se préserver des moqueries familiales).

Un matin, j'ai décidé que je voulais m'enregistrer, comme je le faisais étant ado. J'ai appeler mon frère qui est venu m'installer tout le matos. Carte son externe branché sur l'iMac, micro sur pied, garage band... Et c'est parti !

Il ne manquait qu'un truc pour parfaire l'installation. Un filtre pop que j'ai reçu cette semaine. 9 euros sur amazon, ca reste accessible... Enfin pour un collant sur un cerceau, ca reste cher quand même ! x)

J'ai acheté quelques bande a karaoké sur internet. A 2 euros l’instrumental, c'est pas non plus un gouffre financier. Et ca sonne mieux qu'un vieux midi chopper gratuitement sur google.

J'ai voulu commencé par une chanson que j'adore. Mistral Gagnant de Renaud. C'est vieux, mais c'est beau. C'est brute, mais plein d'émotions. Et c'est ce qui me plait... Pas vraiment de difficultés vocal, c'est "juste" un beau texte...

Et donc moi, mon égaux sous-dimensionner et mes peurs du monde vous présentons ma voix. Je n'ai aucune prétention, aucune envie de faire parler... Juste envie de partager. Et pourquoi pas échanger ! Je me verrai bien faire un duo avec la jolie Mathilde a 9000 kilomètres d'écart !

Des coups de jus. Comme si un courant électrique me parcourrait tout le corps, pour finir par mon cerveau. L'engourdissant, le rendant passif. Comme si je ne le contrôlais plus. Ou plutôt comme si lui ne me contrôlait pas. 

Des palpitations, des montées d'adrénaline... alors que je ne fais rien. Rien d'autre que pleurer. Pourquoi je pleure d'ailleurs ?

Les doigts engourdis. Des gestes gauches. Mettre un pied devant l'autre devient difficile. Mes gosses se battent, il faut que je me lève... Pitié ! Lève moi ! C'est si dur... 

Les vertiges me terrassent. Tout résonne dans ma tête...

Je me sens dépérir. Je ne suis plus que l'ombre de moi même. Je dois faire face... Mais face a quoi ? a qui ? Je ne sais même plus vraiment ce que je fais ici... Si vous saviez ce que je peux regretter de vivre dans des moments pareils.

C'est dans ta tête. Oh oui. Combien de foi je vais l'entendre encore cette phrase. 

C'est si simple de croire que ce n'est rien quand on est pas roué de coups de l'intérieur, quand on ne sens pas son cœur se déchirer littéralement. Si évident lorsqu'on ne se pose pas la question de savoir pourquoi on est la. Si facile de penser qu'il ne s'agit que de ne plus prendre un cachet.

Si vous saviez toute la colère qu'il y a en moi. Toute cette rage, cette haine, a l'encontre de cette main qui ne s'est jamais tendue. 

On crois avoir une famille, des amis. Et puis on se retrouve dans le noir. On s'y enfonce, encore et encore... Jusqu’à ne plus voir la lumière. Et un jour, on ne nous vois plus. Tellement caché dans les abysses de son mal être. Et on s'enfonce, toujours plus... Jusqu'au jour ou on se dit qu'on devrait en parler. Que vivre avec toute cette tristesse est sûrement guérissable.

On se trouve séduit par cette facilité. La formule magique qui te fait voir la vie en rose. A défaut d'une main, on trouve un cachet. Et c'est au moment ou ce cachet remplace la main qui ne se tend pas que la vie bascule...

Parce que ce cachet, il ne guéri pas les blessures. Il les cache. Comme une camisole, il emprisonne toute la colère, toute la haine... Et un jour, quand l'envie de reprendre le contrôle de sois arrive, tout s'écroule. Ce cachet qui maintenait si bien les fantômes de ma vie, m'a fait tomber encore plus bas que la ou il m'a pris en chemin.

Aujourd'hui, ça fait quatre jours que ce cachet n'adoucis plus mon quotidien. Quatre jours de souffrance. Quatre jours de cris, de larmes, de pensées sombres, d'envies obscures...

Quatre jours que je me bat contre moi même, juste pour réussir a me lever, juste pour emmener mes enfants a l'école, juste pour dire "bonjour" a ceux qui me le dirait... 

Quatre jours que mon entourage ne comprend rien. Qu'ils préfèrent me laisser pleurer dans mon coin plutôt que de me tendre la main. Oh... Suis je bête. Je suis juste en train de somatiser...

Et aujourd'hui, telle une droguée en manque, je compte les jours. Je me demande quand ces symptômes de sevrages vont me laisser du répit. Et surtout, je me demande comment je serais après... Et ça, ça fait vraiment très peur.

Demain, j'ai 27 ans. Ce n'est pas un chiffre évocateur de grands changements. Ce n'est pas un age "clé". C'est juste une étape. 

Depuis que je suis née, mon anniversaire a le malheur de tomber tous les ans a la même date : le 3 janvier. Et être né le 3 janvier, c'est pire que d'être né un 27 décembre. Outre le fait que tout le monde ne pense qu'a ses cadeaux de Noël et a sa murge de nouvel an, absolument plus personne n'a envie de penser a manger encore un gâteau. Surtout qu'il y a l'épiphanie juste après !

Je pense secrètement que mes parents en avait après moi quand je suis née. Parce que en plus de m'avoir donné vie un jour ou personne ne voulait fêter mon arrivée, ils m'ont donné un prénom qui se souhaite le jour de Noël. Très honnêtement, qui, mise a part quelqu'un qui s’appellerait comme moi, penserai a me souhaiter ma fête ? Tu n'y croira jamais, mais mon parrain s'appelle Noël. Et jusqu’à ce que ma tante s'en débarrasse (y'a bien... 15 piges), on pouvait se souhaiter nos fêtes mutuellement ! 

Du coup, demain, j'ai 27 ans. Tout le monde a bien manger, bien bu (sauf nous puisque nous avons sécher nouvel an). Et du coup, personne ne se souvient que l'autre ronchon devait fêter son anniversaire.

Mon seul et unique frère m'a dit d'un ton désinvolte "au fait, on est pas la ce weekend !". Mon grand père fait la gueule parce que je ne suis pas venu au légendairement ennuyeux repas de nouvel an. Et mon père doit trouver que mes chaises lui brule le derche quand il vient chez moi, puisqu'il ne reste jamais plus d'un café.

Soit. 

Je ne vais pas les forcer. Je ne ferai pas de repas, pas de gâteau. Tant pis pour les cadeaux.

Alors demain, pour la première foi en 4 ans, nous allons tenter de manger au restaurant tous les 4.On va s'faire un noi'ch, comme quand on était free-to-nain et qu'on faisait qu'est ce qu'on voulait !

Ah. Oui. Je ne vous ai pas encore présenté mes enfants.

L. Ma fille. 3 ans et demi. Colérique, exigeante, commandante, boudeuse. Fais ses coups en douce.
E. Mon fils. 2 ans et demi. Têtu, brise-fer, boudeur, tête en l'air. N'écoute RIEN.

Un jour, on a été invité a manger chez des amis. Genre y'a 3 mois... On est arrivé a 19h45. On est reparti a 22h. Ils ont été quelques peu... dynamique. Nous avons tellement paniqué a l'idée qu'ils continue sur leur lancé et qu'ils finissent par casser quelque chose, que nous avons préféré rentrer. Ce fut notre seul sortie au cours de ses 4 dernières années. (a part le Macdo, mais ca il ne faut pas le dire a ce qui parait).

Tu comprendra que je mise beaucoup sur cette sortie normale, mais qui me panique complétement !

Je viendrai vous raconter, si je suis encore en vie !